Sommaire

Astrologie psycho-spagyrique d'évolution
par Maxime Scrutari

Introduction et genèse de l'Astrologie spagyrique

Combat des deux archanges Michaël et Lucifer

Compréhension de la création des êtres humains par la symbolique astrologique

Concept d'ombre et de lumière

Descriptif du mécanisme de la Lune Noire

La subtilité de la Licorne

Conclusion avec Dane Rudhyar

Introduction et genèse de l'Astrologie spagyrique, guide de transformation et d'évolution:

De tous temps, les astrologues ont tenté de parler de la philosophie qui les animait, mais vraiment très peu y ont associé l'Esprit de Dieu qui est à la base de toutes choses, et qui est le véritable animateur de la vie terrestre. Ce n'est que depuis la fin de la seconde guerre mondiale, qu'on voit apparaître l'association de Dieu aux tempéraments décrits par les astrologues. Le seul, qui à mes yeux soit allé assez loin dans cette association, et qui ait osé (dès avant la dernière guerre mondiale) dénoncer les déviances de nos sociétés politicardes seulement animées par le profit, la recherche du pouvoir et l'ambition, c'est Dane Rudhyar. J'invite donc les lecteurs de notre site, intéressés par l'astrologie mais aussi par la vision philosophique d'une juste société, à lire ses ouvrages parus aux Editions du Rocher.

Rappelons que l'Astrologie est une science que Dieu a interdite aux Hommes depuis que des anges déchus soient allés s'accoupler avec les "filles des hommes" (voir renvoi 2 de l'Index-sommaire) et leur transmirent certaines sciences réservées aux "dieux". En effet, pour les utiliser, il est nécessaire d'être dans la mesure divine, la justesse des choses que l'on n'acquiert que lorsque notre âme s'est réalisée et a fusionné avec le Créateur. Ainsi, toutes les sciences et techniques ont-elles été corrompues en ne générant dans le monde que des prises de pouvoirs et un enrichissement matériel de certains. Aussi, dans notre association, sommes-nous très prudents quant à l'usage que nous faisons de l'Astrologie (et dans le même temps de l'Alchimie qui est, à juste titre, la "chimie de Dieu"), notamment en interrogeant en permanence nos guides et le Créateur (prières, méditations, interrogation Yi Jing, radiesthésie, tests musculaires) quant à nos actes alchimiques et astrologiques.

Mon expérience personnelle en la matière, remonte à l'époque de mes 25 printemps, lorsque mes confrontations difficiles avec les uns et les autres me mettaient en interrogation quant aux énergies qui poussent les hommes à agir de travers…, et pour aller plus loin, comprendre la notion d'existence humaine. Une rencontre fortuite me mit le pied à l'étrier de l'astrologie dans laquelle, très rapidement, j'eus l'intuition que j'y trouverais réponse à mes questions existentielles. Commença alors un apprentissage technique et psychologique qui dura une quinzaine d'années, jusqu'à ce que je m'aperçusse qu'il y manquait un sens (plus tard je compris que c'était un sens spirituel), qu'aucun des auteurs consultés, d'André Barbault à Liz Green, Sasporta et tant d'autres, ne purent m'apporter. J'abandonnai alors cette voie en me consacrant beaucoup plus à fond, à la psychologie, à la psycho-bio-généalogie et à toutes les réflexions et études issues de l'enseignement du Dr Hamer. Plus tard, d'autres rencontres m'amenèrent à Dane Rudhyar et surtout à la compréhension du sens spirituel de la vie avec le Livre d'Enoch puis avec la Révélation d'Arès et les Clés d'Énoch. La synthèse entre psychologie et spirituel se fit par la découverte de la Lune Noire grâce à Joëlle de Gravelaine et surtout à Luc Bigé (la Lune Noire, un Vertige d'Absolu aux Éditions de Janus). Ma réponse quant au sens de l'existence de l'Homme prenait enfin forme. Mais je puis affirmer aujourd'hui que les lectures primordiales me furent offertes et la compréhension profonde et symbolique ne fut possible que parce que ma conscience était enfin prête à les absorber (textes, symboles et sens) et à les exploiter correctement.

Je compris donc que ce n'étais pas un hasard si l'Astrologie et l'Œuvre Alchimique étaient intimement liés, ne serait-ce que par l'utilisation des symboles de l'astrologie pour désigner certaines phases du travail alchimique ou tout simplement par le choix saisonnier desdites phases. Mais le rapport entre ces deux disciplines est autant d'ordre  philosophique et psychologique que spirituel, car comme le décrit Hermès dans la Table d'Emeraude : "Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut".

Si l'on considère que l'Alchimie est le processus technico-philosophique de la transformation de l'être humain, l'Astrologie en est l'outil d'analyse, comme une carte d'identité psycho-philosophique de la personne au jour de sa naissance, avec l'inscription de son principe spirituel (une sorte de prédestination en quelque sorte, mais à laquelle reste attachée la notion de libre-arbitre).

Cela nous montre que c'est Dieu ou Sa Manifestation (Esprit) qui décide ce que devrait être l'Homme, et l'Astrologie est là pour nous permettre de comprendre Sa Volonté. Il est dit quelque part dans le Coran que "Dieu fit le soleil, la lune et les planètes pour servir l'homme, non pour rester cachés."  Et à un autre endroit "...Nous leur ferons voir Nos signes dans l'Univers et en eux-mêmes, jusqu'à ce qu'ils voient clairement que ceci est la vérité (XLI 53 " [1]. Mais si Dieu parle dans le cœur de l'Homme, il lui laisse aussi la faculté de ne pas l'écouter et de n'en faire qu'à sa tête : c'est le fameux libre-arbitre. Et la Révélation coranique va encore plus loin en disant que : " Dieu guide qui Il veut vers sa lumière. Il s'exprime par symboles [2] pour les Hommes et Il est omniscient. (XXIV 35)", qu'on peut comprendre comme une volonté de Dieu, d'assujettir certaines personnes à des tâches bien précises (on pense aux prophètes, aux thérapeutes, aux guides…), voies qui sont bien dessinées dans le ciel astrologique desdites personnes. Mais attention ! Les voies qui nous sont tracées, ne sont pas si faciles à comprendre car les textes astrologiques autant qu'alchimiques utilisent la plupart des cas la forme parabolique : en astrologie, les textes sont pour la plupart de nature métaphorique et basés sur la psychologie des caractères humains très appuyés (voire caricaturaux) ou sur des comportements animaliers (très utilisés dans la Nouvelle Médecine de Hamer pour décrire des pathologies issues de comportements de vie animaliers) ; c'est pourquoi les explications données ne doivent pas être prises systématiquement à la lettre mais qu'il nous faut obligatoirement les comparer et les superposer à nos actes de vie.

En ce qui concerne les textes alchimiques c'est encore plus complexe car les auteurs utilisent un langage allégorique qu'on peut difficilement traduire sans une connaissance approfondie de la symbolique des mythes et religions.

Le fait de guider ainsi l'Homme n'entre pas en contradiction avec le commandement biblique de revenir à Son Image et Ressemblance, ce qui est encore rappelé dans la Révélation d'Arès de 1974/1977. Cela nous rapproche aussi de la fameuse phrase (veillée 2 de ladite Révélation) quant à la notion d'effacement de la Tare qui est une prérogative de Dieu, en fonction de l'effort de l'homme à se changer. Ceci est une remise à l'heure des pendules (clin d'œil aux radiesthésistes) pour ceux qui considèrent que les planètes agissent sur eux sans qu'il ne soit fait aucun effort personnel. J'entends fréquemment des assertions du type :"ah ! voilà Jupiter ou Mars ou Mercure, qui entre dans mon signe de naissance, cela va aller mieux pour moi… ou moins bien, dans tel domaine"… Quelle hérésie !

Alors, attention ! L'Astrologie ni l'Alchimie ne doivent en aucun cas devenir religion, croyance incontournable ou outil de divination "pour séduire, pour tromper ou mettre en confusion avec des dires obscurs" (dixit Révélation d'Arès), mais doivent rester des moyens, des outils de travail sur soi que l'on peut exploiter ou vérifier par la psychologie comportementale ou la Nouvelle Médecine Germanique appelée aussi "Biologie totale". Pour rester dans le vrai et le concevable, nous ne considérons pas les planètes comme agissant physiquement ou psychiquement sur l'être humain, même si tout dans le cosmos est forcément en interaction vibratoire avec la terre. La relation entre le cosmos et les hommes est du domaine du subtil, de la pensée et pourquoi pas du poétique…. en tout cas de l'analyse analogique et non pas spéculative.

C'est bien pourquoi nous pensons que l'Astrologie est à comprendre à 3 niveaux :

1.     Niveau de la foi : accepter l'idée que l'Esprit agit à travers nous pour que nous réalisions quelque chose de notre personne (ce que peut nous indiquer symboliquement la Lune Noire moyenne appelée Licorne).

2.     Niveau des épreuves : Dieu nous propose des difficultés à surmonter par la création d'un personnage fictif (symbole de la Lune Noire corrigée appelée Lilith) masquant notre individualité ; les difficultés générées par le personnage fictif sont en fait des épreuves conduisant à un "certain examen de passage" pour devenir nous-mêmes.

3.     Niveau de la réalisation : des directions à prendre et des forces nous sont données à la naissance pour entrer dans l'action et réaliser notre programme d'incarnation (voir toute la symbolique attachée aux positions de Chiron, de ses portes, de la Lune Noire Licorne, de la Part de fortune et avec l'énergie solaire rééquilibrée).

Pour conclure, nous attirons l'attention sur le fait qu'une analyse astrologique n'est en aucun cas un empilement de recettes de cuisine qu'on peut appliquer d'une façon systématique. Comprendre un fonctionnement humain est plutôt un travail de synthèse à réaliser entre divers éléments à emboîter les uns dans les autres à la façon d'un hologramme. Cette analyse doit nous permettre de comprendre comment se comportent en nous des forces antagonistes que la religion chrétienne a symbolisé (entre autres) par les archanges Lucifer et Michaël. Il s'agit de forces universelles qui existent dans l'humain depuis sa création et que nous retrouvons dans toutes les traditions sous forme de bataille entre l'obscurité et la lumière.

 

 

[1] Par souci d'honnêteté, je désire préciser que les signes peuvent être compris autrement, par exemple comme des mécanismes climatiques, catastrophes naturelles, guerres ou tous autres miracles qui attesteraient ainsi de la véracité de la Révélation coranique. Personnellement comme je pense que n'importe quel incident mondial peut être compris à travers la symbolique astrologique, ceci ne change rien au fond.

[2] Selon les traducteurs on lit quelque fois le mot "paraboles "au lieu de "symboles". Mais la langue arabe est tellement riche qu'un même mot peut recouvrir plusieurs idées voisines. C'est le propre de cette langue qu'on dit la plus poétique du monde à l'opposé du Persan qui est plus rigide, technique ou scientifique. C'est pourquoi de nombreux lettrés musulmans autres qu'arabes des siècles passés, ont utilisé cette langue pour s'exprimer philosophiquement (voir le livre de Vincent Mansour Monteil sur la Pensée Arabe. Ed. Seghers). Par cette phrase de "guider qui IL veut vers la Lumière", je l'interprète (bien obligé puisqu'il s'agit déjà de traduction de l'arabe vers le français), en ajoutant "quand il le souhaite", ce qui nous renvoie aux signes et aux moments favorables pour un travail sur soi. Cela rejoint aussi ce que pensent de nombreux thérapeutes : nous possédons une sorte d'horloge interne qui nous dit, inconsciemment, que le moment est venu ; l'observation des signes et des astres est alors recommandée lorsqu'on ressent cette pulsion interne.

 

 

Combat des deux archanges, Lucifer et Michaël

 

Notre première tradition celtique n'échappe pas à cette règle et citons une ancienne légende bretonne avant qu'elle ne soit perdue ou effacée (comme a tenté de le faire la dogmatique chrétienne). Donc, la légende raconte que la fille d'un roi devait être donnée au dragon pour libérer la dette du pays qui consistait à donner à manger au monstre,  tous les jeunes gens. Elle fut ligotée au pied du mont Dol de Bretagne et allait être dévorée lorsque qu'un jeune et beau gardien de troupeau, qui portait une ceinture magique et une longue épée dérobée à un géant, s'interposa et trois jours durant combattit le monstre. Le troisième jour, le dragon réfugié sur le mont Tombe (futur Mont St Michel), fut étranglé par la ceinture magique et décapité par l'épée du pastoureau.

L'Église chrétienne récupéra cette histoire en déifiant Michaël et en choisissant le mont Tombe pour y construire un temple. Dans la Bible même, la bataille de David (berger) qui abattit le géant philistin ressemble fort à cette histoire. Toute légende repose sur des faits réels (penser à la légendaire Troie qui fut retrouvée en Turquie - mais peut-être la guerre entre factions a-t-elle été transposée à cet endroit et a-t-elle seulement opposé des tribus celtes et non pas des Grecs ?) que Dieu suscite afin de servir d'exemple, de modèle ou de directives quant à un travail sur soi (voir dans l'Ancien Testament l'histoire de Jacob et le renversement des énergies).

Nous retrouvons d'ailleurs dans le Livre d'Enoch et plus tard dans l'Ancien Testament l'archange Michaël comme chef des Armées Célestes qui combattit et vainquit les anges rebelles dans le Ciel puis les exila sur la Terre.

 

C'est pourquoi, il nous faut également considérer l'astrologie comme une modélisation, une somme de symboles destinée à nous faire comprendre les forces qui circulent dans l'humain, forces qui s'opposent le plus souvent et qu'il est nécessaire sinon indispensable d'harmoniser. Pour revenir au principe luciférien (issu de Lucifer un des anges rebelles), prenons par exemple la position solaire astrologique que la plupart des gens considèrent comme marquant la personnalité du sujet. Or, il serait vain de vouloir décrire une personnalité en analysant seulement cette position car, lorsqu'on fixe le soleil, on risque de s'aveugler et quelque fois de façon irréversible. C'est dire que le Soleil est trop souvent source d'illusion, ce qui est applicable, notamment au signe du Lion, dans son versant négatif, dont le maître planétaire est le Soleil :

"L'éclairage du soleil aveugle et donc il ne nous permet pas de voir la réalité des choses ; il les transforme, crée des illusions mais elles font parties intégrantes des expériences que nous devons réaliser dans notre quête du (ou de) Soi. Cela correspond à l'étape si difficile de l'œuvre au Blanc (voir dans le chapitre sur l'Alchimie) où on nous offre l'illusion de la spiritualité et de la réalisation de soi. Pour ce passage obligé, selon la tradition Alchimique, récupérée et transformée par le dogme chrétien, Dieu fait appel à un de ses archanges, qu'on dit déchu : Lucifer, le Porteur de Luminaire. Il agit ainsi vers la sphère terrestre, car en se révoltant contre Dieu,  il s'est attribué, de facto, cette mission particulière et paradoxale, d'induire les humains en erreur. A la différence des religieux chrétiens, les alchimistes qui s'en sont libérés, affirment que Lucifer s'il se présente certes comme un tentateur, n'est en aucun cas assimilable à Satan. Il s'agit bien de l'induction dans l'erreur de l'humain qui se laisser tenter, choyer, dorloter par les belles paroles ou l'iconographie ou la musique ou la philosophie de telle ou telle croyance (religions, mouvements politiques ou spirituels ou naturistes...) et dont souvent l'esprit humain a été préparé depuis la plus tendre enfance" (synthèse effectuée à partir des écrits de Dane Rudhyar, Paracelse et de Toni Céron).

Nous retrouvons cette bataille dans l'œuvre au Blanc alchimique comme dans le jeu astrologique de la Lune Noire, comme si l'Esprit se manifestait en nous, afin de bousculer "l'ombre" du Soleil qui aurait tendance à l'emporter. Avec le jeu symbolique de la Lune noire : nous sommes alors entraînés dans la compréhension de nos facettes cachées et des névroses qui en découlent. Car la Lune noire porte elle-même 2 facettes, ombre et lumière (la lumière peut être Vérité et illusion en même temps. cf. voir § ci-dessous), respectivement appelée Lilith et Licorne. Il nous est ainsi décrit le terrain psychique sur lequel s'exerce la blessure originelle d'incarnation désignée par la Porte Invisible de Chiron, et qui marque ainsi tous les humains avant l'âge de 5 ans.

On pourrait inverser la proposition et dire que la Lune noire indique ce que contient notre âme (manques, peurs, destinée bloquée mais aussi potentialités, ce que la plupart des astrologues ne mettent pas en avant), tandis que l'axe des Portes de Chiron [3] explique comment s'est matérialisée la blessure d'incarnation (en quelque sorte, comment le "péché originel" de la lignée familiale a pris forme pour et en nous).

On peut donc oser dire qu'à travers la Lune Noire et ses divers aspects avec d'autres planètes, Dieu nous indique comment IL se manifeste dans l'inconscient de l'Homme en y imprimant toutes les facettes nécessaires à son développement.

Dès lors que l'étude astrologique est achevée (ce n'est que la partie analytique de l'œuvre alchimique), le véritable travail sur soi peut commencer, seul ou avec un guide (celui qui a déjà reconnu le Chemin). A partir de ce travail, l'Esprit viendra peu à peu envahir l'élève (et aussi qui l'élève), au fur et mesure qu'il déblayera devant sa porte... Et s'il accepte de LE laisser entrer (humilité et foi), le nettoyage se fera d'autant plus facilement. Le guide, qui ne peut être qu'un alchimiste accompli (car comment un aveugle pourrait-il guider un autre aveugle ?) pourra être trouvé déroutant pour plus d'un chacun : nombreux sont ceux qui s'échappent en cours de route (en fait, fuient leur propre réalité). En effet, il ne faut pas oublier que l'alchimiste psychologue joue tout le temps le rôle de miroir qui renvoie à l'élève sa propre image ; aussi tout ce que l'élève aurait à reprocher à son guide, n'est finalement que ce que lui-même ne veut pas se reprocher (orgueil quand tu nous tiens !). A noter aussi que les psy, pendant leur période d'apprentissage (après formation et examens) se trouvent toujours confrontés à des cas psychologiques qui les renvoient à des problématiques personnelles non solutionnées complètement.

C'est ainsi que, avant que l'alchimiste puisse devenir un vrai guide, notre Créateur va le pousser à rencontrer son ou sa parèdre, pour qu'ils forment un couple, et en les obligeant à devenir thérapeute ou alchimiste l'un pour l'autre (dans la mesure où ils acceptent humblement de se confier l'un à l'autre et de travailler de concert). Pour illustrer cela, on pourrait dire que seul l'amour au quotidien est capable de résoudre tous les problèmes et, qui est mieux indiqué pour cela, que celui ou celle que nous avons choisi pour vivre à nos côtés… en dehors, bien sûr, d'une relation créée seulement sur une compensation névrotique (voir le chapitre sur l'Amour). C'est parce que nous n'arrivons pas à faire ce travail de transformation-élévation avec notre conjoint (et que nous ne savons – ou ne voulons - plus entendre la Parole de Dieu), qu'il existe des thérapeutes spirituels et alchimistes que nous allons consulter.

Redécouvrons et comprenons ce commentaire biblique :"c'est pourquoi l'homme abandonne son père et sa mère ; il s'unit à sa femme et ils deviennent une seule chair" (qui nous rappelle entre autres qu'à partir de 2 nous devons trouver le chemin du UN – voir la symbolique de la carte du Tarot, l'Amoureux), en méditant sur la symbolique de Junon pour reconnaître le compagnon ou la compagne miroir nécessaire. A la suite de l'apprentissage sur la symbolique de cet astéroïde, nous avons beaucoup réfléchi, notamment dans le cadre de nos guidances alchimiques. Nous avons ainsi compris (en redécouvrant l'intérêt du vrai couple) que Dieu, par l'outil astrologique, nous permettait de rencontrer en le désignant, notre véritable thérapeute, celui qui pourrait à travers amour, désintéressement et humilité, nous aider à dépasser nos problématiques. Le "juste" conjoint à côté de nous, permet également d'entrer dans notre dimension "missionnaire", en dynamisant ou en nous révélant nos énergies de réalisation, la plupart du temps, endormies (partie inaccomplie de l'être).

 

[3] Si Chiron nous montre notre challenge d'incarnation par son positionnement en signe et en maison, l'axe indiquant la nature de la blessure et le moyen de la guérir, se trouve au mi-point de la position des planètes Saturne et Uranus.

 

Compréhension de la création d'un être humain par la symbolique astrologique

Avant d'entrer en existence dans cette vie, avant de connaître l'action permanente d'exister, notre "entité spirituelle" était dans un autre monde, a priori au sein de la Création (la maison aux Nombreuses Demeures), mais ne faisant qu'une avec Dieu.

Sur terre, le moment de la naissance et du premier inspire matérialise, au jour et à l'heure dite inscrite sur le Ciel astrologique, le désir et l'objectif divin par rapport au nouvel être, et les caractéristiques du challenge qu'il va avoir à réaliser. Ce n'est plus tout à fait une âme propre ou neuve puisqu'elle a été chargée d'éléments immatériels dans ce qui sera plus tard l'inconscient du sujet, à la manière d'un disque dur d'ordinateur neuf, sur lequel on inscrit des informations avant de s'en servir.

Voici en résumé ce processus d'inscription des informations :

-     Le Créateur exprime un certain désir et détermine les conditions de sa réalisation en choisissant une famille, un lieu et une date particulière pour y projeter une partie de Lui-même : c'est ce qu'on appelle l'identité spirituelle de l'humain ou pulsion de l'âme en devenir (puisqu'elle doit se construire). Cette identité et la destinée spirituelle qui peut en découler sont désignées par l'hexagramme de conception du Yi-Jing, sous la forme d'une combinaison de 2 énergies (symbolisées par : Ciel-Terre-Feu-Eau-Air (vent ou bois)-Montagne-lac-Tonnerre).

Les caractéristiques de ce Désir archétypal, qui est aussi un karma à régler (don qui a été dévoyé) autant qu'une énergie divine à mettre en place est exprimé en astrologie par la position de la Lune noire moyenne (Licorne) et ses différentes forces données par la position des planètes trans-personnelles, Pluton, Neptune et Uranus.

Cela correspond à l'incorporation des six Principes archétypaux qu'on retrouve dans les 6 lettres du mot Bereshit, premier mot de la Genèse qui doit être traduit justement par "dans le Principe" (dixit A. de Souzenelle) et non pas par "au commencement" comme on le lit dans toutes les traductions dérivant du grec. Chaque être humain est ainsi rattaché à un de ces principes.

-     Ensuite, le "désir-challenge" s'inscrit à la manière d'une blessure potentielle dans l'âme neuve du futur humain. Cela correspond au passage dans l'orbite de Chiron le guérisseur (mi-point entre Uranus et Saturne).

-     A partir de la conception physiologique par les parents, la blessure se matérialise ensuite réellement d'une manière ou une autre dans la vie de la personne et ce, avant l'âge de 5 ans:

La caractéristique de cette blessure, par son inscription dans le corps émotionnel, va mettre en place un mécanisme psychologique de compensation (névrose qu'on lira dans la Lune noire corrigée - Lilith).

-     Incorporation de l'identité des planètes personnelles qui vont déterminer la personnalité du sujet, et qui représentent les énergies nécessaires pour réaliser le projet divin sur terre.

-     L'âme en gestation, en passant dans le champ occulte de la Lune (Lune noire) va se charger d'une psyché, de toutes les informations précédentes, en la structurant (la psyché) et notamment en inscrivant en elle le principe binaire et la notion d'ombre et de lumière (voir Genèse I/versets 3,4 et 5 et mes commentaires au Chapitre Études et Réflexion sur la Bible).

-     L'entité maintenant complètement séparée du Créateur va "affiner le tir" en naissant dans les conditions astrologiques et dans une certaine famille, propices à la réalisation de son programme. Nous pouvons également lire le programme de l'individu dans le Yi-Jing avec l'hexagramme de naissance, avec l'hexagramme opposé ainsi qu'avec le "Ciel antérieur".

Il ne lui reste plus maintenant qu'à réaliser son humanité et sa mission terrestre avant de revenir vers son Créateur … dans l'accomplissement de soi.

Comme encore aujourd'hui dans notre société, peu de parents et éducateurs ne sont capables d'éduquer l'enfant en fonction des éléments reçus, il devra faire beaucoup plus tard, une démarche auprès d'un spécialiste psycho-spirituel, ayant déjà reconnu le Chemin (puisque le système éducatif des sociétés ne prend pas en compte les éléments ci-dessus).

Ainsi assisté, il pourra commencer sa remontée selon la "recette" suivante que nous préconisons :

-         Identification de l'identité spirituelle (archétypes et éventuellement Nœuds lunaires)

-         Travail de compréhension sur le mythe fondateur identitaire (issu de l'Absolu ou du Principe UN) et son prolongement à travers les compensations névrotiques des peurs ou des douleurs émotionnelles (Lune noire)

-         Reconnaissance de la blessure d'incarnation (Portes de Chiron + éventuellement revécu par régression hypnotique car le choc émotionnel premier est enfermé dans l'inconscient)

-         Changement des comportements au quotidien, dans ses activités et dans ses relations.

-         Exercices pratiques, corporels et émotionnels (Spagythérapie, Bioénergie, Gestalt, PMT…ou pratiques spirituelles) pour modifier les informations au niveau cellulaire et ainsi...

-         De "sauts de puce" en "sauts de puce", on peut construire et structurer son individualité pour enfin réaliser le programme inscrit dans sa conscience.

 

Concept d'Ombre et de Lumière

Une des caractéristiques importantes de l'incarnation humaine est le principe duel ou de polarité ou encore de différenciation/séparation comme nous l'explique Dieu aux versets 3,4 et 5 de la Genèse I. Toute vérité repose sur son principe et son contraire. L'eau est-elle chaude ou froide ? Elle ne peut être décrite chaude ou froide que parce que l'on connaît la sensation opposée. Il en est de même pour la vie qui repose sur l'alternance jour/nuit et sur les saisons. Ce principe a été parfaitement décrit par les Chinois à travers la philosophie du Yi-Jing, fruit de l'observation des mouvements énergétiques de la nature dont découle toute la médecine chinoise. Toutes les situations de vie sont décrites à travers 64 hexagrammes constitués par des combinaisons de Yin et de Yang, d'obscurité (ou ténèbres) et de lumière.

L'ensemble des systèmes éducatifs et des principes de société reposent sur le choix entre le blanc et le noir, le bien et le mal, en nous forçant toujours à choisir entre ces deux options. En fait, l'actualité est là pour nous démontrer que le voleur, l'escroc, le menteur… comme l'altruiste, ne sont pas toujours ceux qu'on croit et les qualités que l'on reconnaît aux humains sont affaire de culture et d'époque.

En effet, quel psychologue ou philosophe peut se vanter aujourd'hui de pouvoir expliquer, sans faille, la composition et le fonctionnement de la psyché de tel ou tel individu, sauf à travers de longues, très longues séances d'analyse et encore. C'est quelque chose de tellement mystérieux que les hommes, à travers les siècles, n'ont pas vraiment essayé de comprendre les individus, se contentant de juger leurs agissements et de les cataloguer en vertu de dogmes religieux ou politiques. Il a fallu attendre le 19ème siècle avec les travaux des premiers neurologues et psychiatres et à leur suite Freud avec son étude de l'inconscient, pour commencer à comprendre le fonctionnement psychologique d'un individu, en dehors des références religieuses. Dans le paradigme Jungien (collègue de Freud), il y a le concept d'Ombre. On peut rappeler brièvement la définition donnée par Jung, comme la partie quasi inaccessible du moi, partie refoulée de la conscience de veille ordinaire parce que les valeurs, la morale ou l'image de soi ne permettent pas de l'intégrer, en tout cas, pas dans le moment où on le voudrait et certainement pas avec notre conscience de veille ordinaire. Or, nous verrons avec la Lune noire, que notre pouvoir personnel se cache dans cette Ombre. Lorsque, quelque fois, elle émerge de l'inconscient, on la voit le plus souvent comme la somme de certaines de nos identifications négatives face à notre pouvoir personnel. Dans le schéma Freudien, leur correspondent les parties de l'inconscient personnel et des pulsions qui sont refoulées, tout en demeurant actives sur le Moi. D'Adler à Reich, l'on trouvera des concepts analogues.

Abordons maintenant la notion de transcendance, que de nombreux ouvrages hermétiques abordent sans être forcément très clairs sur le sujet. Il ne s'agit pas d'un choix entre deux options. Pour exemple, dans le Tarot de Marseille, la 6ème carte dans le cheminement évolutif du jeu s'appelle L'Amoureux : c'est un jeune homme qui hésite entre deux personnes du sexe féminin, alors qu'au-dessus de lui, Cupidon attend pour décocher sa flèche. C'est l'étape du choix que l'impétrant doit déchiffrer et conscientiser avant de continuer son cheminement. Doit-il choisir la femme d'expérience ou la jeune fille futile, ou prendre les deux ? En fait, et bizarrement, il doit prendre en considération les deux car les deux contiennent une part de vérité. Mais pour réaliser l'action juste, notre Amoureux doit interroger l'Esprit symbolisé par le fameux Cupidon ; il arrêtera ainsi son mouvement alternatif en se tournant vers la recherche d'un troisième élément : la solution est toujours dans un 3ème élément qu'on ait eu fait ou non l'expérience des deux premiers. Cela correspond aussi à dire que dans la vie, pour réaliser un certain équilibre, il nous faire l'association de la rationalité et de l'intuition.

Ceci doit nous amener à la conclusion que le choix est toujours un acte erroné en soi alors qu'il faut réunir les contraires en trouvant le trait d'union. Finalement, c'est ce trait d'union qui doit nous mener à une certaine transcendance – réunification avec le Principe Créateur – dès que nous sortirons de la dualité. A travers cette transcendance de nous-mêmes, nous pourrons alors trouver une autre identité qui se révèlera être notre véritable nature, ou identité spirituelle. Pour réussir sa réalisation de vie, on doit connaître nos polarités en les expérimentant.

Il ne sert donc à rien de vouloir se voiler la face, occulter nos défauts, refouler nos problèmes, car cela ne fait que nous re-projeter dans la Ténèbre de Lilith, d'une personnalité névrotique qui n'est pas nous-lumière, alors qu'il faudra bien à un moment donné, aller vers la lumière de Lucifer. Chaque élève alchimiste sait que Lucifer n'est qu'illusion du bien, et bien que cela corresponde au passage obligé de l'œuvre au Blanc ; nous serons alors avec Lucifer dans l'autre facette de notre NOM, qu'il nous faut aussi apprendre à connaître, pour mieux la larguer.

En 1920, Freud affirme une nouvelle hypothèse quant à la composition de la psyché qui comprendrait trois structures : le ça, réservoir de pulsions inconscientes ; le moi, correspondant à notre centre d'adaptation à la réalité (la conscience) ; enfin le surmoi, intériorisation des interdits et des règles parentales, qui fonctionne comme une instance morale sévère exerçant une partie de la censure (ou refoulement) et qui représente notre moi idéal. Ce qu'il n'a pas réussi à comprendre, c'est le véritable mécanisme de ce qu'il appelait le ÇA, justement parce qu'il n'en comprenait pas le contenu et en n'admettant pas que la psyché puisse contenir une parcelle de spiritualité transcendante ; tout au plus acceptait-il de voir l'impact de la religiosité comme trauma éventuel.

C'est Yung qui fera évoluer le débat sur le sujet en affirmant que les individus étaient inconsciemment tributaires d'une culture et/ou d'une religion et développant ainsi, l'idée d'inconscient collectif, concept qui était encore loin de celui plus spirituel que nous faisons superposer aujourd'hui à celui de Conscience Collective.

En ce qui concerne le surmoi décrit par Freud, en prenant en compte l'intériorisation des règles parentales et des interdits - et tant d'autres choses que la Lune Noire nous fera découvrir – correspondrait à un façonnage d'un moi idéal (pour une période donnée ou pour toute la vie) ou tout au moins considéré comme tel par le sujet, alors qu'il n'est que la projection dans le conscient de la fameuse "ombre" que nous évoquions plus haut.

Cela correspond notamment au fait de se complaire dans ses défauts, ses maladies, correspondant justement à l'aspect Lilith de la Lune noire appelée Kali aux Indes (projection de notre partie "ombre"). Or, il peut arriver –fort heureusement – que lasse du "pot au noir" la conscience se réveille avec la ferme volonté de détruire les mauvaises habitudes, changer de vision, passer vers la Lumière. C'est alors un mouvement de va-et-vient entre Ténèbre et Lumière, extrêmes qui doivent nous permettre de voir  le NOM-Mission à réaliser : c'est alors le départ pour la construction de soi. Sans faire de jeu de mots, il s'agit de trouver son SOI, ce que Yung avait commencé à mettre en évidence en pensant qu'il y avait effectivement une personnalité spirituelle derrière la psyché, qui ne demandait qu'à se manifester.

Mais le leurre serait de croire qu'on peut indéfiniment passer d'un pôle à l'autre selon nos humeurs ; nous le voyons avec la description du fonctionnement de la Croix Karmique de la Lune noire qui correspond à tourner en rond indéfiniment sans jamais passer à l'octave supérieur, car trop souvent, ce qui est vécu sur une des 4 branches de la croix est considéré par les humains comme une position définitive.

Et c'est bien pourquoi, malgré le foisonnement des écoles de psychanalyse, le mystère de la psyché reste-t-il encore entier. Or s'il le reste, tout au moins dans le monde officiel de la médecine et de la philosophie, c'est que tous ces gens bien-pensants ont voulu établir, à partir d'observations cliniques, une fois pour toutes, une modélisation technique de la pensée humaine, sans imaginer que chacun puisse créer ses propres règles qui découlent de sa personnalité.

Or, seule l'étude de la personnalité d'un individu par l'approche astrologique d'évolution spagyrique, a des chances d'en saisir toutes les nuances car cette philosophie utilise autant le raisonnement que l'analyse analogique issue de la symbolique et de la métaphore.

Ainsi, les "Nouveaux astrologues" férus d'Alchimie et de Kabbale, sont arrivés à la conclusion que :

-          d'une part, la psyché des individus était marquée d'un programme de réalisation de soi

-          d'autre part que la psyché était aussi le reflet (ou réservoir) de données génétiques

-          et enfin que ces données génétiques et héréditaires transmises par le sang devenaient les outils indispensables pour faire agir l'individu en vue de la réalisation dudit programme.

 

Descriptif du mécanisme de la Lune noire

La Lune noire n'est pas une planète ni un satellite. C'est un point fictif, en rapport avec le mouvement de la Lune. Astronomiquement parlant, c'est le foyer inoccupé de l'orbite de la Lune autour de la Terre. Elle peut être considérée comme un champ d'influences occultes. Mais elle comporte par là même une énergie fabuleuse, une attirance, des désirs obscurs, l'ambivalence, la fascination et le rejet.

La LN fonctionne en parallèle avec la blessure originelle signalée par l'axe des Portes de Chiron ; c'est ainsi que nous y comprenons, par sa lecture, en quoi la "blessure d'incarnation" a entraîné la formation de la psyché, et donné sa coloration au natif. Elle met en évidence autant les aspects corrompus (névroses compensatrices auxquelles on tient) inhérents à ladite blessure, que les forces et dons à utiliser (ou utilisés jusque là à mauvais escient). Ce sont donc d'une part des énergies à transmuter et d'autres à mettre en place pour l'évolution, le tout dans cette présente vie.

En tant que champ d'influences occultes (dans le sens de caché), on se trouve au niveau de pulsions intérieures qu'il faut absolument comprendre avant de les maîtriser, en vue de l'organisation de sa destinée. La Lune Noire représente donc bien la Voie, la Forme et le Processus par lequel nous devons organiser dans la vie de tous les jours la manifestation de l'Esprit Saint et vivre pleinement YHWH.

Les difficultés de vie représentées par la position de la Lune Noire (reflet de la blessure de la Porte Invisible de Chiron) dans un thème, se rattachent aux expériences vécues par nos ascendants et par tous ceux depuis que le monde est monde, qui possédaient les mêmes attributs que nous (dons et capacités). On peut dès lors, être tenté de perpétuer les mêmes erreurs ou au contraire être attiré par un combat contre ces forces contraires à notre véritable identité.

Les objectifs de la Lune noire sont donc de nous montrer :

-         comment l'Universel se fait particulier (on peut dire aussi comment Dieu se fait Homme - création d'Adam), à travers la personne qui reprend à son compte les valeurs archétypales exprimées par les positions des Nœuds lunaires et que l'individu se doit d'incarner. C'est d'autant plus lisible lorsque la Lune Noire se trouve conjointe ou opposée à des planètes lentes ou collectives (Uranus, Neptune, Pluton).

-         où et comment la coupure avec l'énergie erronée doit se faire (désignée par la Porte Invisible de Chiron) ; matériellement il s'agit de couper avec l'hérédité familiale porteuse du sens de l'archétype dévoyé (indiqué par le Nœud Nord) : cela supprime alors douleur et souffrance puisqu'on sait dorénavant où il faut aller. Ainsi la Lune noire désigne-t-elle aussi les peurs qui bloquent le mouvement d'accomplissement et les options névrotiques compensatoires qui ont été prises pour ne point souffrir de la blessure originelle.

Nous constatons que la Lune noire contient les deux concepts d'ombre et de lumière, à la manière des "Faux-prophètes Ténèbre et Lumière" chers aux Spagyristes. Tel Janus, cohabitent donc deux visages antinomiques que nous appellerons Licorne pour la partie lumière et Lilith pour la partie Ténèbre Les 2 sont aussi fausses l'une comme l'autre, toute en contenant chacune leur part de vérité (paradoxal, non ?). Ces deux forces sont en permanence en recherche d’équilibre, ce qui permet à l’humain de traverser sa vie et de faire muter au gré des circonstances et de sa volonté de faire, des mémoires "sombre" en "lumière".

Lilith en tant que créatrice d'un état compensatoire à une douleur (ou peurs) va construire une fausse  personnalité pour se protéger de ladite douleur.

La Licorne quant à elle, peut entretenir l'illusion d'un monde de beauté (toujours sur les mêmes forces), une blancheur toute Luciférienne propre à l'œuvre au blanc alchimique. Il faudra sortir de ces impasses pour comprendre réellement notre destinée.

Le travail sur soi va donc se décomposer en deux phases :

1ère phase : faire la part des choses entre d'une part ce qui relève de la Ténèbre, le côté sombre de Lilith, le personnage fictif, mais tellement attachant qu'on ne veut pas s'en séparer, et d'autre part ce qui relève de la Lumière, la Licorne porteuse de notre corps spirituel en devenir.

2ème phase : une fois que le masque de Lilith est complètement tombé, arriver à faire le distinguo, la séparation entre l'utilisation des dons et capacités dans le Plan divin et leur utilisation à des fins égoïstes et orgueilleuses.

Mais pour bien comprendre ce mécanisme d'ombre et de lumière, d'abord le va-et-vient entre Licorne et Lilith, puis dans la manifestation licornienne, il faut revenir au jeu de Lucifer qui contient une vérité (puisqu’il est là pour contrebalancer la partie "obscurité" que les religions ont appelé Satan). Lucifer a été mis sur le chemin de l'homme en tant que maître de l'épreuve suprême qui, si elle est réussie, permet de passer dans la "Classe supérieure" dirigée par le "Vrai Prophète". Alors l'Œuvre au Blanc pourra commencer lorsque l'homme incarné commencera sa remontée vers son Créateur, en trouvant le trait d'Union, séparation des deux façons de vivre les énergies de la Licorne, et du coup, il reconnaîtra le Trait d'Union d'avec le Créateur pour faire vivre en lui YHWH (voir la notion de Shabbat, le 7ème jour de la Genèse dans Etudes et réflexions sur les Saintes Ecritures).

Ainsi, l'être doit-il passer par des phases d'apprentissage pour, progressivement, sortir de l'obscurité. Mais, compte tenu du mode éducatif, de la forme d'amour qu'il reçoit autant que les projections névrotiques de son entourage, il va naviguer entre "ombre" et "pulsion de sa lumière intérieure", illusion de vie et quelque fois repli sur lui-même (frustration et refoulements). C'est le jeu du mouvement de la "Croix karmique" où l'on va successivement de la position de la Lune Noire à son signe (+ maison) opposé puis dans les positions des signes (+ maisons) en carré. Ce n'est qu'après avoir réalisé ce périple 33 fois que la conscience peut venir et réveiller la Licorne en soi (l'assistance d'un thérapeute astrologue-alchimiste semble nécessaire pour arriver à réaliser les parallèles –indispensable - avec les comportements de vie).

Mais alors, une certaine autosuffisance créée par Lucifer peut nous entraîner à rechercher nos parèdres, ceux qui nous ressemblent ou nous encensent, et qui nous maintiendront dans une certaine illusion du bien. Entre gens du même monde, on se congratule, on se complimente, se complémentant aussi. L'ego rutile alors de tous ses feux et enfle comme la grenouille de la fable et peut même regarder les autres de haut. Après avoir quitté l'obscurité (ou l'avoir refoulée) on construit un nouvel égo qu'on croit être Soi, d'autant plus glorifiant que la douleur de la blessure d'incarnation a été forte ou que les peurs (masquées maintenant) seront d'importance.

Alors, il peut y avoir un jeu subtil entre la fausse lumière (Licorne infatuée) et Lilith, pour permettre certes à l'être de ne plus souffrir, mais en se glorifiant de certains dons qui lui ont été confiés ; un personnage infatué de lui-même va alors se faire jour, que la reconnaissance du monde extérieur confortera dans ses actes (ex des hommes politiques ou de religion).

Toute sa vie peut se passer ainsi, jusqu'au jour, bénit soit-il, où une prise de conscience assez forte lui fera comprendre qu'il rêve sa vie, et que son objectif est complètement différent de ce qu'il avait imaginé. Alors pourra commencer pour lui la remontée en commençant par bien comprendre et intégrer les mécanismes de luvre au Noir. Il y aura ensuite l'affrontement avec Lucifer à travers l'œuvre au Blanc, jusqu'à la compréhension complète de l'illusion  à travers le balancier Licorne-Lilith et Licorne-licorne excessive.

Mais s’il veut aller plus loin, notamment quitter cette dualité Licorne-licorne excessive, pour aller vers le Feu (Divin), l’Homme ne peut le faire seul. Pour cette dernière étape, il n’a pas le pouvoir en lui-même de vaincre les derniers barrages (travail hyper pénible – voir Livre de Job) ; le seul qu’il ait, c’est de choisir la voie spirituelle et de reconnaître le "cordon ombilical", le trait d'Union avec Elohim qui va lui permettre de voir en lui YHVH et vivre pour Lui. Pour ce dernier parcours, même le compagnon le plus spiritualisé soit-il, n’est d’aucune aide, pas plus que les techniques diverses de développement personnel les plus sophistiquées soient-elles. Car, arrivé à ce point du Grand œuvre où l’Homme s’avance vers le noyau de son être, il est seul avec YHVH, "l’Instant" de tout temps et de tout lieu. Avec YHVH, il peut affronter le dernier Adversaire, le Léviathan, car à ce moment-là, l’ange, gardien du Paradis, avec son épée tourbillonnante va combattre pour lui (c'est en fait l'Office de Michaël). L’Homme peut devenir alors son NOM, la transmutation est terminée.

L'astrologie de la Lune noire avec ses positions obscurité et lumière vont donc bien l'aider à comprendre ses automatismes et erreurs, et donc l'entraîner (s'il en a la volonté) vers les changements de comportements de vie.

La subtilité de la Licorne :

La Licorne représente, en fait, la mémoire des péchés du monde accumulés au fil des siècles qui peuvent se résumer en 12 grands genres ; il s'agit en fait du plus vieux péché du monde "l'orgueil" qui se décompose en 12 sous-rubriques. Elles sont issues de 12 grands mythes qui sont autant de challenges à réaliser par chaque individu qui en endosse un en venant à la vie. Quand on arrive à comprendre le sien (ce serait bien si les parents étaient informés du processus) notre orientation de vie est toute tracée et permettra notre réalisation spirituelle, pour peu qu'on l'ait débarrassée de sa déviance orgueilleuse.

Les douze mythes recouvrant les grands péchés du monde sont, sous forme symbolique :

1.                 Mythe du Héros créatif, combattant de la Lumière qui peut devenir héros chevaleresque mais qui, au négatif veut imposer ses idées (qu'il croit pures) par la force et donc devient "soudard" : il pense détenir la vérité et la légitimité. Sa transformation en fera un chef charismatique dynamisant ses frères.

2.                 Mythe du Constructeur qui finit par s'enrichir en maîtrisant la matière mais qui, au négatif, tombe dans une déviance de possessivité en  s'appropriant  de plus en plus cette matière en en tirant gloriole et satisfecit. Sa transformation en fera un parfait maître d'œuvre qui reconnaît partout la Patte du Premier Maître.

3.                 Mythe du Vulgarisateur sachant rassembler autour de lui les compétences mais qui finit par manipuler son entourage notamment par le mensonge, ceci afin de conserver vis à vis de son auditoire, une certaine image de marque et une reconnaissance de soi (proche du narcisse mythologique). Sa transformation en fait le communicant par excellence à l'image d'Hermès le messager des dieux.

4.                 Mythe de la Mère avec son désir de protéger les autres et de panser leurs blessures masquant un très grand besoin d'affection qu'on n'ose dire et réclamer, et une certaine frustration de ne point être reconnu pour la qualité de ses actes et soins. Considère que c'est lui le plus capable et le plus aimant. Sa transformation en fait un parfait transmetteur de l'Amour de Dieu, à l'instar de Marie mère de Jésus, qui s'exprimera dans tous les actes de la vie.

5.                 Mythe du Tout-puissant créateur, du leader qui tombe dans une ambition démesurée et part alors conquérir le monde pour faire admirer sa lumière. Sa transformation en fait le modèle que les enfants aiment suivre et qu'il sait accueillir autour de lui pour les éduquer, tout en répandant l'amour.

6.                 Mythe de la Vierge Marie avec une recherche de pureté et de justesse : pour arriver à ses fins, on impose autour de soi des règles strictes et contraignantes auxquelles il ne faut absolument pas déroger. Sa transformation lui permet d'utiliser son intelligence parfaite dans la compréhension de tous les aspects de la vie, pouvant ainsi conseiller le comportement juste en toute circonstance.

7.                 Mythe du Détenteur de l'harmonie qui cherche, à réussir le couple parfait dans une recherche de l'âme-sœur, à établir la relation de cœur-à-cœur ; au négatif, celui-là finit par s'isoler du monde en s'enfermant dans la certitude de posséder l'absolue beauté ou le moyen d'établir l'équilibre parfait (harmonie), et devient un(e) courtisan(e) comblé(e) de cadeaux et d'avantages matériels (ou alors jamais satisfait à s'en rendre malade car il ne les obtient pas). Sa transformation lui permet d'utiliser dans la communication à autrui la juste tonalité mais également d'enseigner cette vraie harmonie retrouvée.

8.                 Mythe du Sorcier ou du Chaman connaissant les secrets de la vie et de la mort, maîtrisant les énergies psychiques. En mouvement négatif, il bascule dans la magie noire et/ou manipule son entourage avec ses pouvoirs, afin d'asseoir son autorité (trafic d'influences) et un pouvoir occulte. Sa transformation en fait un alchimiste de premier plan, véritable guide spirituel vivant dans une extrême humilité.

9.                 Mythe de l'Absolu Spirituel de celui qui se croyant être dans le secret des Dieux veut démontrer à tout un chacun le (son) sens spirituel des choses et de la vie. Il peut être grand prêtre, philosophe charismatique ou chef spirituel qui impose sa foi et ses croyances autour de lui, faisant des adeptes, des adhérents. Il veut une cour autour de lui pour lui conférer une puissance (création d'un égrégore). Sa transformation lui permet d'intégrer la Merkhaba, véritable véhicule qui le soutiendra dans un périple de "transmetteur de la Parole", dépendant bien de l'Office de Melchisédech.

10.             Mythe du Vieux Sage qui, au lieu de rester sur sa montagne en consultation/conseil, en descend pour devenir l'éminence grise des pouvoirs en place : c'est le connaissant, le détenteur de secrets et de techniques dans divers domaines, qui obtient des avantages personnels aussi bien sur le plan matériel, affectif, spirituel que psychologique. Sa transformation en fera le porteur de la Parole de Dieu sur terre car il a compris et intégré toutes les lois divines, devenant ainsi un référent dans les nouvelles communautés et assemblées de Dieu.

11.             Mythe du Découvreur et du Révolutionnaire qui se distingue des autres par sa manière de penser car habité par le Mental supérieur. Dans son aspect négatif, il se contente d'être un théoricien pur qui impose autour de lui des inventions ou des concepts, sans jamais prendre en compte les passions humaines ou les réalités concrètes de la vie terrestre organisée en sociétés (il est intransigeant). Sa transformation en fait l'agent de Dieu pour la mise en place des mutations de société en utilisant la diplomatie extrême qui n'est qu'amour et non plus hypocrisie ou intérêt.

12.             Mythe du Sauveur du monde, du Christ Sauveur car il a une conscience du Grand Tout. Percevant le Divin en toutes choses, en aspect négatif, il s'établit comme Voyant, mais en confondant allègrement la vision des formes et la prédiction des futurs possibles, avec le sens symbolique desdites visions. Il entraîne ainsi ses consultants dans des illusions de vie et les y maintient sans comprendre qu'il les induit en erreur en les faisant se perdre dans des mondes illusoires. C'est d'abord un égoïste qui reste dans son monde flou et illimité, hors de la réalité de la vie terrestre.

Sa transformation en fait le consolateur par excellence, à l'écoute des maux et misères du monde, mais qui ne prend jamais parti dans les différents, se contentant d'être un miroir parfait.... aimant.

 

Conclusion avec Dane Rudhyar.

Vivre selon le rythme de l'Esprit, c'est vivre tout instant comme si, en lui, la fin d'un cycle se métamorphosait en naissance du futur ; c'est vivre dans un acte perpétuel de germination. Alors l'Homme pourra se redresser, résonnant comme une harpe dont les cordes vibrent sous la pression de l'Esprit universel. Tous besoins comblés, l'Homme se dilatera en rayonnant d'une plénitude harmonieuse. Et dans cet état, sa conscience sera inondée d'une paix immense. Dans cette paix, tous les conflits sont absorbés, toute transition se voit transformée en naissance christique. La divinité potentielle en tout être humain se voit actualisée dans une intensité de vibrations, de conscience et de gloire suprêmes. Aux hommes sans foi, tout cela semble n'être qu'un "millénium" qui les fait sourire. Mais pour d'autres, c'est le Réel, un Réel à accomplir, à gagner, à chanter…. A vivre ! 

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